Le gouvernement a dévoilé vendredi ses pistes pour les quartiers sensibles. Après les attentats de janvier, le Premier ministre Manuel Valls avait employé le terme d’ “apartheid” pour décrire la situation de ces quartiers.
L’éducation et le logement seront les leviers utilisés par le gouvernement. Manuel Valls a chiffré “autour d’un milliard d’euros” pour les trois prochaines années le coût des mesures annoncées vendredi, hors emploi et éducation.
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Faire respecter la loi SRU
Le gouvernement souhaite obliger les communes à se conformer à la loi SRU (Solidarité et rénovation urbaine), qui impose la construction de 25% de logements sociaux aux communes de plus de 3500 habitants.
Les préfets seront incités à se substituer à la commune pour la délivrance de permis de construire ou à la préemption d’immeubles ou de logements existants dans le but d’en faire des logements sociaux.
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Faire en sorte que le Dalo ne renforce pas l’effet ghetto
Les bénéficiaires du Droit au logement opposable (Dalo) les plus modestes ne pourront plus être relogés dans les 1500 quartiers concernés pas la politique de la Ville, pour éviter une paupérisation accrue.
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De l’argent supplémentaire pour les associations de quartier
Consultées par Patrick Kanner, ministre de la Ville, quelques jours après les attentats, les associations de quartiers ont mis en avant le manque de moyen dont elles disposaient. 100 millions d’euros vont être débloqués pour les associations intervenant dans les quartiers sensibles.
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Pas de révolution dans l’éducation
La plupart des mesures s’inscrivent dans une dynamique déjà connue : modification de la carte de recrutement scolaire pour les collèges, scolarisation accrue des moins de trois ans dans les zones très prioritaires (50% d’ici 2017, avec la mobilisation de 800 enseignants) et incitation à l’avancement des enseignants après un passage en établissement difficile.
(avec AFP)
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