Divers, Environnement

Les vacances de la dernière chance

L’inéluctable montée des océans risque d’inonder, voire de submerger certaines zones du monde, d’ici 2100. Découvrez les endroits à visiter avant qu’il ne soit trop tard... ou qu’une bouée gonflable ne soit nécessaire.

En cette fin octo­bre aux accents hiver­naux, Venise con­naît une mon­tée des eaux excep­tion­nelle. La ville, con­stru­ite à seule­ment un mètre au-dessus du niveau de la mer, est régulière­ment blo­quée par des crues. Plus encore, chaque année, la ville s’enfonce un peu plus dans le sol marécageux. À cause du réchauf­fe­ment cli­ma­tique, la ques­tion n’est plus de savoir si mais quand la cité des Doges sera engloutie par les eaux. Plusieurs fac­teurs sont à l’œuvre pour expli­quer ce phénomène.

Inon­da­tion à Venise, Ital­ie, en 2004

Le Groupe d’Ex­perts Inter­gou­verne­men­tal sur l’Évo­lu­tion du Cli­mat (GIEC) pointe le réchauf­fe­ment cli­ma­tique. Dans son rap­port d’octobre 2018, le GIEC indique qu’en lim­i­tant le réchauf­fe­ment cli­ma­tique à +1,5°C d’ici 2100, les océans mon­teraient tout de même de 26 à 77 cm. À +2°C, les océans gag­n­eraient entre 36 et 87 cm. Ces chiffres inquiè­tent d’autant plus quand on sait que la majorité de la pop­u­la­tion ter­restre vit désor­mais sur les côtes. Mia­mi est, par exem­ple, con­stru­ite à seule­ment deux mètres au-dessus du niveau de l’eau. Mal­gré sa richesse et ses 463 000 habi­tants, la mon­tée des eaux en fait une des villes les plus vul­nérables de l’hémisphère Nord.

Ams­ter­dam, Bangkok, San Fran­cis­co, Bom­bay : tous les con­ti­nents sont à court, moyen ou long ter­mes con­cernés. Reste que le phénomène est par­ti­c­ulière­ment dif­fi­cile à anticiper, tant les vari­ables sont mul­ti­ples : fonte des glaces, con­struc­tion humaine, cat­a­stro­phes naturelles…

Inon­da­tion à Mia­mi, USA, en 2016

Voici une carte non exhaus­tive des des­ti­na­tions les plus touris­tiques du monde men­acé par la mon­tée des eaux. Vous pour­rez ain­si choisir votre prochaine des­ti­na­tion de vacances… avant que celle-ci ne devi­enne la nou­velle Atlantide.

À not­er tout de même : le traf­ic aérien est respon­s­able de 3% de la pro­duc­tion du CO2 mon­di­al. Pren­dre l’avion pour vis­iter les villes présen­tées serait donc para­dox­al si l’on souhaite ralen­tir le réchauf­fe­ment cli­ma­tique. À titre infor­matif, un aller-retour Paris / New York en avion pro­duit env­i­ron 750g de Co2, soit autant qu’un français en trois mois.