Sécurité, Terrorisme

Renseignement : pas de “surveillance généralisée” pour Cazeneuve

Dans une let­tre adressée à Chris­tine Laz­er­gues, prési­dente de la Com­mis­sion nationale con­sul­ta­tive des droits de l’Homme (CNCDH), le min­istre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a récusé ven­dre­di 23 avril les cri­tiques envers le pro­jet de loi sur le renseignement.

“Le pro­jet de loi n’instaure aucune sur­veil­lance de masse”, a soutenu Bernard Cazeneuve. Chris­tine Laz­er­gues s’inquiétait notam­ment de la « sur­veil­lance général­isée et indif­féren­ciée » prévue dans les moyens qui pour­raient être accordés au ser­vices de ren­seigne­ments, comme l’au­tori­sa­tion de la pose de micros et de caméras ou l’in­stal­la­tion de “boites noires” chez les opéra­teurs télé­phoniques. Le texte a sus­cité de nom­breuses cri­tiques. La sur­veil­lance des infra­struc­tures, par le biais des boîtes noires, est par­ti­c­ulière­ment dénon­cée par les hébergeurs Internet.

Dans une let­tre trans­mise à l’AFP par la place Beau­vau, le min­istre réfute point par point les argu­ments dévelop­pés par la CNCDH. “Loin d’y porter atteinte, le pro­jet de loi ren­force (…) l’ef­fec­tiv­ité des pou­voirs du juge pénal à l’é­gard des activ­ités de ren­seigne­ment”, a affir­mé M. Cazeneuve. Mal­gré les polémiques et les cri­tiques autour du pro­jet de loi, l’exé­cu­tif mise sur une large majorité lors du vote en pre­mière lec­ture, le 5 mai.

(Avec AFP)

Crédit pho­to : Thibault Tail­landi­er, Wikimedia