Politique, Sécurité

Loi sur le renseignement : Hollande veut couper court aux critiques

Le Con­seil con­sti­tu­tion­nel devra stat­uer sur la valid­ité du pro­jet de loi sur le ren­seigne­ment. Pour Medi­a­part, cette annonce de François Hol­lande, invité sur le plateau du Sup­plé­ment de Canal + dimanche, est « pour le moins inat­ten­due ».

Alors que le texte a été présen­té en con­seil des min­istres il y a un mois, « le prési­dent de la République s’était jusqu’à présent plutôt fait remar­quer par son absence » dans le débat sur cette loi controversée.

François Hol­lande a jus­ti­fié son choix par sa volon­té de démon­tr­er « que cette loi ne met­tra pas, en aucune façon, les lib­ertés en cause. » Annon­cé après les événe­ments de jan­vi­er 2015, le texte n’a été que « super­fi­cielle­ment amendé » durant les débats parlementaires.

Medi­a­part  met cepen­dant en avant la « mobil­i­sa­tion impres­sion­nante de la société civile : ONG, mais égale­ment syn­di­cats pro­fes­sion­nels, acteurs économiques et, plus gênant pour la majorité, la total­ité des autorités admin­is­tra­tives indépen­dantes con­cernées par cette réforme » ont opposé des cri­tiques au pro­jet de loi.

La loi s’expose à une forte censure

Le site observe qu’il est « dif­fi­cile de dire, en l’état des débats, quelles pour­raient être les con­clu­sions du Con­seil con­sti­tu­tion­nel. » La manœu­vre du prési­dent de la République pour­rait avoir des effets retors, avec des « motifs de cen­sure (qui) pour­raient être nombreux ».

Le site d’in­ves­ti­ga­tion con­clut qu’il fau­dra égale­ment « compter sur les éventuelles mod­i­fi­ca­tions (poten­tielle­ment) apportées lors du pas­sage du texte au Sénat, et sur la mobil­i­sa­tion tou­jours crois­sante des opposants ».