Le Président de la République s’est rendu mardi matin au cimetière juif de Sarre-Union, profané ce week-end. Dans son discours, François Hollande estime qu’“il ne s’agit pas d’un fait divers” mais qu’on trouve dans cet événement l’illustration “des maux qui rongent notre République”.
Cinq adolescents sont soupçonnés d’avoir vandalisé près de 300 tombes. Pour le Président : “S’attaquer à un cimetière ce n’est pas seulement s’en prendre aux morts, c’est s’en prendre aux vivants, dans la relation intime qu’ils entretiennent avec leurs parents. (…) Profaner c’est insulter toutes les religions et c’est souiller la République.”
Le #cimetière de #SarreUnion dévoilé pour la première fois au public. 250 tombes à terre. @3millions7_com pic.twitter.com/5QXXVBTpDZ
— Lucile Berland (@LucileBerland) 17 Février 2015
“L’antisémitisme ne prend pas seulement la figure hideuse des gestes assassins (…), il y aussi les gestes du quotidien”, a rappelé le Président avant de déplorer la montée des agressions antisémites, racistes et haineuses depuis plusieurs années et particulièrement ces dernières semaines : “cette boue qui se déverse depuis trop d’années.”
François Hollande entend que : “Certains se demandent : quand cela s’arrêtera-il ? Est ce qu’on peut encore vivre en paix dans notre pays ?”
“La fermeté est, dans ces circonstances, la seule réponse”, a affirmé le chef de l’Etat, confirmant que les mesures de sécurité mises en place après les attentats de Paris seront maintenues “autant que nécessaire”.
“Aucun français, quelles que soient ses convictions, ne doit avoir peur.”
Pour autant François Hollande s’est écarté de la simple position sécuritaire : “Faut-il que l’on mette des policiers, des gendarmes, partout ?”, a‑t-il demandé avant de développer les axes de son action :
Un plan sera présenté dans les semaines qui viennent. Il reposera sur quatre piliers : sanctionner, éduquer, transmettre les valeurs de la République et éradiquer les messages de haine, notamment sur Internet.
Photo d’en-tête : François Hollande lors de son discours au cimetière profané de Sarre-Union. (Lucile Berland)