Sécurité

François Hollande : “Faudra-t-il qu’on mette des policiers et des gendarmes partout ?”

Le Prési­dent de la République s’est ren­du mar­di matin au cimetière juif de Sarre-Union, pro­fané ce week-end. Dans son dis­cours, François Hol­lande estime qu’“il ne s’ag­it pas d’un fait divers” mais qu’on trou­ve dans cet événe­ment l’il­lus­tra­tion “des maux qui ron­gent notre République”.

Cinq ado­les­cents sont soupçon­nés d’avoir van­dal­isé près de 300 tombes. Pour le Prési­dent : “S’at­ta­quer à un cimetière ce n’est pas seule­ment s’en pren­dre aux morts, c’est s’en pren­dre aux vivants, dans la rela­tion intime qu’ils entre­ti­en­nent avec leurs par­ents. (…) Pro­fan­er c’est insul­ter toutes les reli­gions et c’est souiller la République.”

L’an­tisémitisme ne prend pas seule­ment la fig­ure hideuse des gestes assas­sins (…), il y aus­si les gestes du quo­ti­di­en”, a rap­pelé le Prési­dent avant de déplor­er la mon­tée des agres­sions anti­sémites, racistes et haineuses depuis plusieurs années et par­ti­c­ulière­ment ces dernières semaines : “cette boue qui se déverse depuis trop d’années.” 

François Hol­lande entend que : “Cer­tains se deman­dent : quand cela s’ar­rêtera-il ? Est ce qu’on peut encore vivre en paix dans notre pays ?”

“La fer­meté est, dans ces cir­con­stances, la seule réponse”, a affir­mé le chef de l’E­tat, con­fir­mant que les mesures de sécu­rité mis­es en place après les atten­tats de Paris seront main­tenues “autant que nécessaire”.

“Aucun français, quelles que soient ses con­vic­tions, ne doit avoir peur.” 

Pour autant François Hol­lande s’est écarté de la sim­ple posi­tion sécu­ri­taire : “Faut-il que l’on mette des policiers, des gen­darmes, partout ?”, a‑t-il demandé avant de dévelop­per les axes de son action :

Un plan sera présen­té dans les semaines qui vien­nent. Il reposera sur qua­tre piliers : sanc­tion­ner, édu­quer, trans­met­tre les valeurs de la République et éradi­quer les mes­sages de haine, notam­ment sur Internet.

Pho­to d’en-tête : François Hol­lande lors de son dis­cours au cimetière pro­fané de Sarre-Union. (Lucile Berland)