Trois personnes ont été placées dimanche en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur les possibles complicités dont a pu bénéficier Sid Ahmed Ghlam. Cet Algérien de 24 ans a été mis en examen pour assassinat et projet d’attentat contre une église de Villejuif dimanche 12 avril.
Parmi les trois nouvelles interpellations, le premier homme est un Français de 27 ans. Arrêté dimanche matin à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), il a été identifié par la police grâce à son ADN trouvé sur une brosse à cheveux au domicile parisien, rue Corvisart (XIIIe arrondissement), de Sid Ahmed Ghlam. D’après M6, cet homme était déjà connu des services de police pour des infractions de droits communs.
Un autre suspect a également été placé en garde à vue. Son ADN a été découvert dans une voiture utilisée par le principal suspect. Concernant le troisième homme, il est soupçonné d’avoir apporté une aide logistique à Sid Ahmed Ghlam. Il a été arrêté et placé en garde à vue dimanche matin. Les trois étaient toujours interrogés lundi.
Depuis l’arrestation fortuite du présumé terroriste dimanche 12 avril, les enquêteurs essayent de déterminer les soutiens dont il a pu bénéficier. Ce dernier était connu des services de renseignement depuis avril 2014 pour s’être radicalisé et avoir tenté de rejoindre la Syrie par la frontière turque.
Vendredi 25 avril, la compagne de Sid Ahmed Ghlam avait été placée deux jours en garde-à-vue après avoir été interpellée à son domicile à Saint-Dizier (Haute-Marne), où le suspect a vécu. Elle a été relâchée.
Un arsenal de guerre découvert
Malgré ces trois nouvelles interpellations, les enquêteurs s’interrogent encore sur la provenance de l’arsenal retrouvé dans le véhicule et au domicile du suspect principal. En perquisitionnant, les policiers ont saisi quatre kalachnikovs, un Sig-Sauer déclaré volé par un fonctionnaire de la police nationale, des gilets pare-balles et tactiques, des brassards de la police et un gyrophare.
Autre inquiétude : l’existence d’un mentor dans l’entourage de Sid Ahmed Ghlam qui aurait “commandité l’attentat contre un église depuis la Syrie”, a expliqué, ce matin sur France Info, le procureur de Paris, François Molins.