Le collège de Charleville-Mézières (Ardennes) a fait preuve de “discernement”, selon la ministre de l’Education nationale. Najat Vallaud-Belkacem a estimé ce jeudi que la direction de l’établissement Léo-Lagrange avait bien réagi en jugeant du caractère “prosélyte” d’une élève interdite de cours alors qu’elle portait une longue jupe considérée comme un signe religieux ostentatoire.
“Aucune élève ne peut et n’a d’ailleurs été exclue en raison de la longueur ou de la couleur de sa jupe”, a déclaré Najat Vallaud-Belkacem sur RTL jeudi. “Ce qui s’est réellement passé (…), c’est que l’équipe pédagogique a fait preuve de discernement pour juger du caractère prosélyte, ou pas, de l’attitude de l’élève et non pas de sa tenue”.
La mère de l’élève appelle à l’apaisement
“En l’occurrence, il a été jugé qu’il y avait du prosélytisme de la part de l’élève. Ca n’a pas été une exclusion qui a été prononcée mais un dialogue qui a été ouvert avec la famille. Et je note que sa mère s’est exprimée pour demander que les choses s’apaisent”, a‑t-elle ajouté.
La direction du collège Léo-Lagrange a par deux fois interdit de cours en avril une élève de troisième, âgée de 15 ans et de religion musulmane, en raison du port d’une longue jupe noire jugée comme un signe religieux ostentatoire.
De son côté, la mère de la collégienne a assuré que sa fille se conformera aux règles : «C’est une jupe simple sans signe particulier, ce n’est pas religieux mais si l’école refuse que ma fille la porte en cours, elle ne la mettra pas».