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INTERACTIF. Comment les pays de l’Union européenne accueillent-ils les migrants ?

La politique de gestion de l'immigration varie fortement d'un état membre à l'autre. Les différents centres de rétention qui accueillent les sans-papiers ne proposent pas les mêmes conditions en termes d'éducation, de soins médicaux ou de mobilité. Découvrez notre carte interactive.

Lorsque vous êtes un sans-papi­er, il vaut mieux être arrêté en Suède qu’en Grèce. Un étranger se trou­vant illé­gale­ment sur le ter­ri­toire d’une nation risque fort d’être placé dans un cen­tre de réten­tion en atten­dant son expulsion.

Si les lois dif­fèrent en matière d’im­mi­gra­tion entre les pays de l’UE, ils pos­sè­dent tous ce type d’étab­lisse­ment. On en compte env­i­ron 130 en zone UE, dont 23 en France. Ils sont régulière­ment la cible des ONG qui dénon­cent le traite­ment quo­ti­di­en des migrants.

Notre carte inter­ac­tive ci-dessous vous pro­pose de con­sul­ter les con­di­tions de déten­tions selon les dif­férents pays. Les critères retenus con­cer­nent l’éducation, les soins et la mobil­ité. Ces don­nées provi­en­nent du rap­port 2014 de la Com­mis­sion européenne sur “l’utilisation de la déten­tion et ses alter­na­tives dans le con­texte des poli­tiques d’immigration” et ne sont pas exhaus­tives. La Roumanie et l’Italie ont refusé de par­ticiper à l’étude et les don­nées pour le Dane­mark ne sont pas disponibles. Ces trois pays ne sont donc pas con­sulta­bles sur la carte.

L’étude de la Com­mis­sion révèle quelques sur­pris­es. Il appa­raît par exem­ple que les migrants sont mieux traités dans les pays baltes qu’en Fin­lande, un pays pour­tant recon­nu pour ses avancées sociales et sa qual­ité de vie.

En Suède, les sans-papiers ont accès aux mêmes soins qu’un indi­vidu ayant le statut de réfugié poli­tique. Mais du côté de la Grèce, beau­coup d’as­so­ci­a­tions dénon­cent le manque d’ac­com­pa­g­ne­ment sanitaire.

Cer­tains cen­tres offrent par ailleurs de véri­ta­bles pro­grammes édu­cat­ifs et autorisent les sor­ties sous sur­veil­lance. Dans d’autres, c’est l’absence totale d’enseignement et l’interdiction de quit­ter les lieux qui pri­ment. En somme, des con­di­tions de vie très dif­férentes selon le pays d’accueil.