Culture

Riss : “Ils ont voulu nous tuer, on est encore là.”

“C’est repar­ti !” La Une du sec­ond Char­lie Heb­do après les atten­tats qui ont touché la rédac­tion du jour­nal satirique a été dévoilée hier. Ce mar­di, le directeur de la pub­li­ca­tion Riss était l’in­vité de la mati­nale sur France Inter.

“Nous avons essayé de renouer avec ce qu’était Char­lie avant. On veut revenir vers nos préoc­cu­pa­tions poli­tique habituelles, a‑t-il déclaré, à pro­pos de ce nou­veau numéro. Nous n’avons pas envie de vivre sous l’ombre oppres­sante du 7 jan­vi­er. C’é­tait un défi à ce que les tueurs ont essayé de faire. Ils ont voulu nous tuer, on est encore là.”

Riss est égale­ment revenu sur la Une dess­inée par Luz illus­tré par un chien, un Char­lie Heb­do entre les canines, pour­chas­sé par des cabots hos­tiles. Ces derniers ont les traits, entre autre, de Nico­las Sarkozy, Marine Le Pen et d’un jihadiste : “On aurait pu en met­tre plus mais il n’y avait pas la place. Ceux qu’on a dess­iné, nous ont moyen­nement soutenu…”

En tant que directeur de la pub­li­ca­tion, Riss a écrit l’édi­to de ce nou­veau Char­lie Heb­do imprimé à 2,5 mil­lions d’ex­em­plaires : “Je l’ai écris au moment des atten­tats de Copen­hage, ça m’a un peu déprimé. Pour l’avenir il faut être lucide, il est pos­si­ble qu’il y ait d’autres évène­ments comme ça”.

Riss est égale­ment revenu sur les polémiques provo­quées par les dessins du jour­nal satirique : “Les dessins n’ont pas allumé de mèche, on a rien crée, on est con­stant. Ce qu’on fait depuis tou­jours, c’est l’environnement qui a changé. Char­lie est tou­jours le même.”