La ville de Shawinigan au Québec a refusé les autorisations pour l’ouverture d’une mosquée, de nombreux citoyens étant “habités par la peur” de l’islam, a affirmé vendredi le maire Michel Angers.
Cette peur, selon l’édile, a été alimentée par un amalgame entre menaces terroristes et religion musulmane, principalement depuis les deux attaques perpétrées en octobre par de jeunes canadiens radicalisés et sensibles aux idées jihadistes.
Pour la première de ces attaques, un Québécois avait tué un militaire avec son véhicule au sud de Montréal. Deux jours plus tard, un jeune Canadien avait assassiné un soldat aux abords du Parlement d’Ottawa, avant d’être abattu.
Le projet de mosquée du Centre culturel musulman de Shawinigan avait été une première fois accepté. L’obtention du permis était “pour nous, une formalité légale. Nous n’avons pas vu venir le coup”, a regretté Philippe Bégin Garti, président du Centre culturel musulman, au journal local, L’Hebdo du St-Maurice.
Fin janvier, le maire de Montréal, Denis Coderre, avait refusé l’ouverture d’un centre communautaire à un imam qu’il avait qualifié d’ ”agent de radicalisation”.
(avec AFP)