Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a vivement critiqué mercredi la campagne d’affichage de la mairie de Béziers mettant en avant le nouvel équipement en armes létales de la police de cette municipalité soutenue par le FN.
“Désormais la police municipale a un nouvel ami”, peut-on lire depuis mercredi sur une affiche placardée dans les rues de Béziers montrant un pistolet en gros plan avec un écusson tricolore sur la crosse.
Dans un communiqué publié mercredi soir, le ministre de l’Intérieur a dénoncé “la tonalité délibérément provocatrice de la campagne” :
“Dans la République, les symboles que l’on choisit ont un sens. L’arme est, pour les forces de l’ordre, un moyen dont l’usage est, comme chacun le sait, strictement réglementé. Leur mission est d’assurer la sécurité de tous les Français.”
“L’outrance de cette campagne ne peut qu’aboutir à de graves contresens. Réduire l’action des forces de l’ordre à leur arme, c’est en premier lieu méconnaître la conception qu’elles se font de leurs missions”, a ajouté Bernard Cazeneuve.
“Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines”, a‑t-il poursuivi, évoquant le “message de gratitude et de respect que les Français ont adressé aux policiers lorsqu’ils sont sortis dans la rue le 11 janvier”.
Robert Ménard a réagi aux critiques sur LCI ce jeudi, dénonçant le “blabla sur les valeurs républicaines” qu’il faut, selon lui, “faire appliquer sur le terrain”. Il a également précisé que les armes servaient à protéger les policiers.
(Avec AFP)