Menacé de licenciement pour avoir fait l’apologie du terrorisme, un salarié a reçu ce vendredi le soutien de ses collègues. Une cinquantaine de personnes ont manifesté devant l’usine Bombardier de Crespin (Nord) pour contester sa situation.
Le salarié, chaudronnier, aurait « tenu des propos choquants dans plusieurs endroits de l’usine, faisant l’apologie des attentats après les attentats”, a indiqué la direction du constructeur ferroviaire.
Syndiqué à SUD, l’homme est également secrétaire du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Son licenciement devrait être validé par l’inspection du travail dans les prochains jours.
Le syndicat Sud voit dans cette mesure une atteinte à la liberté syndicale. “Karim n’est pas coupable. On est un peu en guerre avec la direction depuis un an car on a déterré beaucoup de dossiers. La direction a saisi la perche qu’on lui a tendue (pour le licencier)”, estime Rodrigue Louadoudi, délégué SUD (majoritaire), contacté par l’AFP. Selon lui, l’islamophobie n’est pas étrangère à la décision de licenciement.