“Ilan Halimi, victime de la barbarie, de l’antisémitisme et du racisme.” Ces mots attestaient de la violence de l’assassinat du jeune Juif de 23 ans, en 2006. La plaque commémorative sur laquelle ils étaient gravés a été retrouvée brisée samedi 2 mai. Elle a immédiatement été retirée du parc Richelieu, dans le centre ville de Bagneux (Hauts-de-Seine), dans lequel elle a été déposée en 2011. La plaque sera remplacée mardi à 19 heures.
« C’est scandaleux, inacceptable, je suis extrêmement choquée », a réagi la maire de Bagneux, Marie-Hélène Amiable. Une enquête a été ouverte pour « dégradation volontaire ». Pour autant, difficile de dire avec certitude qu’il s’agit d’un « acte de vandalisme ». Pour la maire, il est encore trop tôt pour exclure la « chute d’une branche ou un ballon ». Même doutes du côté du parquet : « Il n’y a pour l’instant aucun élément d’identification. »
Sur la Toile, les réactions pleuvent. Les internautes s’indignent de cette dégradation. Et les commentaires ne laissent que peu de place à l’hypothèse de l’accident.
#urgent #media #presse #ilanhalimi #Antisemitism pic.twitter.com/I4KYc6A6pm
— Baudry (@hervebaudry) May 3, 2015
Même certitude du côté des politiques. Le Premier ministre s’est saisi de son compte Twitter pour dénoncer un acte de vandalisme.
Vandaliser la plaque en mémoire d’Ilan Halimi, c’est abject. C’est vouloir le tuer une seconde fois.
— Manuel Valls (@manuelvalls) May 3, 2015
De droite comme de gauche, tous dénoncent un nouvel acte antisémite. Pour le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, il s’agit d’un “défi lancé à la France contre l’antisémitisme”. Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, a parlé d’une “honte” quand Nicolas Sarkozy a, lui, exprimé sa “consternation”.
Il y a près de dix ans, cette attaque antisémite, suivie d’une séquestration de vingt-quatre jours et d’un assassinat barbare, avaient profondément choqués. Retour sur ces événements.