Une radicalisation croissante qui se féminise. Un an après sa création, le numéro vert de signalement au jihad, instauré par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, a permis de recenser 1864 personnes radicalisées.
Parmi ces personnes, un quart de ces signalements téléphoniques concernent des mineurs et 43% sont des femmes (soit 805 signalées dans l’année). Cette part féminine ne cesse d’ailleurs d’augmenter: au cours du mois de mars, 136 femmes ont été signalées contre 125 hommes.
“Plus de la moitié des cas recensés sont des convertis ou probablement convertis”
Cette plateforme d’accueil téléphonique de signalement anti-jihad a également permis de constater 231 départs vers l’étranger. « Plus de la moitié des cas recensés sont des convertis ou probablement convertis », précise le ministère de l’Intérieur. Selon une étude statistique menée dans le cadre du premier anniversaire de cette plateforme d’appel, 43% des signalements sont réalisés par les parents du 1er degré (père, mère, frère et sœur), dont plus de la moitié par la mère (26,6%). Dans ses recensements, la plateforme prend également en compte les signalements dits «de proximité» réalisés par la police, les services sociaux, Pôle Emploi, etc.
“1573 Français ou résidents en France ont été recensés pour leur implication dans des filières terroristes”
Le Premier ministre Manuel Valls avait par ailleurs affirmé jeudi, trois jours après la révélation de l’attentat présumé de Sid Ahmed Ghlam déjoué fortuitement, que «1573 Français ou résidents en France (étaient) recensés pour leur implication dans (des) filières terroristes» en Irak et en Syrie, soit un quasi triplement depuis le 1er janvier 2014. Dans le même temps, la présence de 800 d’entre eux a été attestée sur zone, 434 y sont actuellement et 96 y ont trouvé la mort.