Monde, Terrorisme

Pour les Pays-Bas, les jihadistes “sédentaires” sont les plus dangereux

Un jihadiste “séden­taire” est plus dan­gereux qu’un jihadiste “nomade”. C’est ce que révèle un rap­port des ser­vices secrets des Pays-Bas (AIVD) dévoilé mer­cre­di 22 avril. Focal­isés sur les com­bat­tants de retour d’I­rak ou de Syrie, les ser­vices de sécu­rité européens passeraient à côté des jihadistes “séden­taires”, plus sus­cep­ti­bles encore de pass­er à l’acte.

“Frus­trés d’avoir échoué à rejoin­dre les rangs des com­bat­tants islamistes”, ces com­bat­tants, rad­i­cal­isés chez eux, seraient plus à même de com­met­tre des atten­tats. Ils se sen­tent proches d’un groupe sans y appartenir et peu­vent en arriv­er à com­met­tre des crimes vio­lents, seuls ou non”, écrit l’AIVD. Un rap­port qui con­tred­it les idées reçues sur les ter­ror­istes.

Le rap­port va même jusqu’à tem­pér­er l’im­por­tance des com­bat­tants de retour au pays car ils peu­vent avoir été “déçus” par leur expéri­ence et ne représen­tent “pas for­cé­ment une men­ace”. Les atten­tats de jan­vi­er à Char­lie Heb­do ont été com­mis par des indi­vidus ayant ce pro­fil de “jihadiste séden­taire”.

Fin 2014, 180 per­son­nes avaient quit­té le pays pour rejoin­dre les rangs de l’or­gan­i­sa­tion Etat islamique. Pour les “com­bat­tants” séden­taires, les chiffres sont beau­coup plus flous. Les Pays-Bas par­lent de “quelques mil­liers de sympathisants”.

Image d’en-tête : siège de l’AIVD, les ser­vices secrets des Pays-Bas (Cre­ative Commons)

(Avec AFP)