Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius (FRANCOIS GUILLOT / AFP)
Politique

Yémen, renseignement et FN : Les phrases du week-end

Tous les lundis matins, 3millions7 sélectionne les déclarations qui ont fait l’actualité du weekend.

« C’est une catastrophe absolue au Yémen » — Laurent Fabius

Le min­istre des Affaires étrangères Lau­rent Fabius s’est alar­mé same­di de la sit­u­a­tion au Yémen, au lende­main d’une vague d’attentats dans des mosquées de la cap­i­tale qui a fait au moins 142 morts.

« Actuelle­ment, c’est une cat­a­stro­phe absolue. Le Yémen fait par­tie de ces pays où la crise s’aggrave chaque jour. Il faut que le Con­seil de sécu­rité des Nations unies, qui a envoyé un émis­saire par­ti­c­uli­er puisse arriv­er à établir une sit­u­a­tion qui évite à la fois la par­ti­tion, parce que c’est un des grands risques, et qui per­me­tte de rétablir une sit­u­a­tion ordinaire. »

Le min­istre a égale­ment démen­ti les rumeurs sur une libéra­tion pré­sumée de la française Isabelle Prime, enlevée fin février :

« Je tiens à dire, puisqu’il y a des bruits qui con­cer­nent notre com­pa­tri­ote, qu’au moment où je vous par­le, ces bruits ne sont pas confirmés. »

« Dissiper les ambiguïtés » pour la loi sur le renseignement — Jean-Jacques Urvoas

Le prési­dent PS de la com­mis­sion des Lois à l’Assemblée nationale est revenu dimanche, dans les colonnes du JDD, sur le pro­jet de loi sur le ren­seigne­ment présen­té par le gou­verne­ment jeu­di, qui sera dis­cutée à l’Assemblée fin mars.

« Le 31 mars, nous fer­ons les propo­si­tions d’amendements pour dis­siper les ambiguïtés éventuelles et con­solid­er le cas échéant les garanties apportées au respect des lib­ertés fondamentales. »

Pour lui, le con­cept de « vio­lences col­lec­tives de nature à porter atteinte à la paix publique » reste « un peu trop vague ». La ques­tion du con­trôle sera aus­si abordée :

« Comme tous les moyens sont admin­is­trat­ifs, nous allons créer un recours juri­dic­tion­nel devant le Con­seil d’État ouvert aux citoyens »

« Le FN est de fait le premier parti de France » — Marion Maréchal-Le Pen

Avec 25,9% des suf­frages exprimés au pre­mier tour des élec­tions départe­men­tales, le Front nation­al arrive en troisième posi­tion der­rière les alliances UMP – UDI (35,60%) et PS –DVG (28,13%). Un score moins impor­tant qu’attendu pour le par­ti de Marine Le Pen. Sur iTélé, Mar­i­on Maréchal-Le Pen revendique pour­tant le statut de pre­mier par­ti de France.

« C’est une pro­gres­sion absol­u­ment extra­or­di­naire. Le FN est de fait le pre­mier par­ti de France, puisqu’il faut une alliance UMP-UDI, c’est-à-dire de deux par­tis poli­tiques, pour par­venir à compter plus de voix que nous. »

« Je me félicite du score de l’extrême droite, même si elle est trop haute, parce que je me suis personnellement engagé » — Manuel Valls

Le score du Front nation­al au pre­mier tour des élec­tions départe­men­tales n’est pas inter­prété de la même manière par le gou­verne­ment. Pour Manuel Valls, la troisième place du FN est déjà une victoire.

« L’extrême droite, même si elle est trop haute, n’est pas la pre­mière for­ma­tion poli­tique de France. Je m’en félicite parce que je me suis per­son­nelle­ment engagé ».

Le Pre­mier min­istre a égale­ment appelé « tous les répub­li­cains à faire bar­rage à l’extrême droite » au deux­ième tour dimanche prochain.

Pho­to : Le min­istre des Affaires étrangères Lau­rent Fabius (FRANCOIS GUILLOT / AFP)