La lutte contre le terrorisme se joue aussi sur le terrain financier. Ce mercredi, le ministère des Finances a présenté une série de mesures pour lutter contre le financement du terrorisme. Le plafond de paiement en liquide est abaissé en passant de 1 000 à 3 000 euros aujourd’hui.
Lors de sa conférence de presse, il a en outre insisté sur un “renforcement des moyens” dans le domaine des crédits à la consommation, qui avaient notamment été utilisés par Amédy Coulibaly, l’auteur de la prise d’otages meutrière de l’Hyper Casher le 9 janvier.
La priorité de ces nouvelles mesures est d’éviter la circulation de grosses sommes d’argent en espèce “et plus généralement des moyens de paiement anonymes”. Il s’agit également de privilégier les moyens de paiement avec une meilleure traçabilité (chèque, carte bancaire, virements…).
Le ministère envisage également un signalement systématique de tout dépôt ou retrait d’argent supérieur à 10.000 euros à Tracfin, la cellule de renseignement de Bercy sur la fraude fiscale.
Le gel des avoirs détenus par des personnes “qui commettent ou tentent de commettre des actes de terrorisme” sera enfin étendu aux bien mobiliers et immobiliers alors qu’il s’appliquait pour l’instant aux seuls comptes bancaires.
M. Sapin a ainsi souhaité que le seuil à partir duquel une vérification d’identité est obligatoire soit baissé. Même si en l’occurence, a‑t-il rappelé, Amédy Coulibaly avait présenté un faux document d’identité.
Cette série de mesures rentre dans l’offensive anti-terroriste du gouvernement parmi lesquelles la fermeture de certains sites internet.