Huit personnes soupçonnées d’appartenir à une filière jihadiste ont été arrêtées au petit matin vendredi en Espagne dans le cadre d’une opération menée simultanément dans plusieurs localités, a annoncé le ministère de l’Intérieur.
Selon le ministère, les suspects “appelaient à la commission d’actes terroristes en Espagne inspirés du mode opératoire employé dans d’autres pays” et “sélectionnaient des candidats (au jihad) pour les envoyer en Syrie et en Irak”.
Des perquisitions étaient encore en cours vers 9 heures dans les provinces de Barcelone, Girona, à une centaine de kilomètres au nord de Barcelone, Ciudad Real (200 km au sud de Madrid) et à Avila (100 km au nord-ouest de Madrid), précise le ministère.
Deux autres jihadistes présumés avaient été arrêtés mardi dans l’enclave espagnole de Ceuta, au Maroc et en détention provisoire jeudi. Ils étaient prêts à participer, si l’occasion se présentait, à un attentat en Espagne ou dans un autre pays d’Europe, selon le ministère de l’Intérieur.
Ce coup de filet faisait aussi suite à l’arrestation le 24 janvier de “quatre autres personnes de la même cellule jihadiste”, avait précisé le ministère. Le ministère avait fait savoir en janvier que les forces de l’ordre avaient arrêté 50 personnes dans le cadre d’enquêtes sur le terrorisme jihadiste au cours de l’année 2014.
L’Espagne est cependant relativement épargnée par rapport à certains de ses voisins européens en ce qui concerne les départs vers des pays en guerre comme l’Irak et la Syrie. Selon les autorités, une centaine d’Espagnols auraient rejoint les rangs de “milices jihadistes” en Irak ou en Syrie, un chiffre relativement faible par rapport aux milliers de Français, Britanniques ou Allemands qui sont partis.