Les démocraties occidentales devraient s’interroger sur les raisons qui poussent autant de leurs “citoyens de la seconde génération” à rejoindre les rangs de l’extrémisme religieux, a affirmé aujourd’hui Mohammed Javad Zarif, chef de la diplomatie iranienne devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Mohammad Javad Zarif intervenait au cours de la session annuelle du Conseil à Genève. Il a appelé la communauté internationale à “un exercice de réflexion” sur cette question et a jugé comme un “échec significatif” “le taux important de citoyens de seconde génération (…), nés, élevés et éduqués dans les démocraties occidentales” qui rejoignent les rangs de l’extrémisme.
“Le soit-disant Etat islamique d’aujourd’hui est composé de ceux qu’on appelait les combattants de la liberté il y a quelques années”, a poursuivi Mohammad Javad Zarif. “Nous devons nous unir pour contenir et battre les islamophobes comme nous le faisons contre les racismes”, a poursuivi Mohammad Javad Zarif, estimant que les Nations unies étaient la meilleure instance pour le faire.
Il a dénoncé sans les nommer les pays où “non seulement l’islamophobie est tolérée mais glorifiée comme une liberté d’expression”, une allusion claire à la publication de caricatures du prophète que l’Iran juge blasphématoires.
(Avec AFP)