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Le président égyptien appelle à une intervention internationale en Libye

Deux jours après l’exé­cu­tion sanglante de 21 chré­tiens coptes égyp­tiens par la branche libyenne du groupe État islamique, et la réplique de l’ar­mée égyp­ti­enne dimanche, le prési­dent Abdel Fat­tah al-Sis­si s’est entretenu avec Jean-Pierre Elk­a­b­bach, pour Europe 1.

Lorsque j’ai ren­con­tré le prési­dent François Hol­lande il y a qua­tre mois, je lui ai dit “faites atten­tion à ce qu’il se passe en Libye, (…) il faut traiter ce prob­lème”, car la mis­sion n’a pas été achevée par nos amis européens,” lors de l’in­ter­ven­tion qui a abouti à la chute du régime de Mouam­mar Kad­hafi. “Nous avons aban­don­né le peu­ple libyen, pris­on­nier de mil­ices extrémistes”, a estimé le président.

Nous ne permettrons pas que nos enfants soient égorgés

Inter­rogé sur le point de savoir s’il souhaitait que le Con­seil de sécu­rité adopte une réso­lu­tion pour lancer une inter­ven­tion inter­na­tionale en Libye, le chef de l’É­tat égyp­tien a répon­du: “Oui, il n’y a pas d’autre choix. En prenant en compte (le fait) que le peu­ple libyen soit d’ac­cord et nous appelle pour agir, pour rétablir la sécu­rité et la sta­bil­ité”.

Quelques heures seule­ment après la dif­fu­sion de la vidéo du groupe État islamique mon­trant la décap­i­ta­tion des vic­times coptes, l’armée égyp­ti­enne avait bom­bardé les posi­tions des jihadistes sur le sol libyen. “Nous voulions que l’Égypte n’intervienne pas mil­i­taire­ment et nous ne voulons pas inter­venir à l’intérieur de la fron­tière libyenne par respect pour la sou­veraineté (…) Mais nous ne per­me­t­trons pas que nos enfants soient égorgés sans réa­gir” a‑t-il déclaré.

> À lire aus­si : « Un gouf­fre cul­turel » entre l’occident et le monde arabe, selon le prési­dent égyp­tien (Der Spiegel) et Pourquoi l’Egypte a‑t-elle bom­bardé la Libye ?