Alors que la Jordanie annonce ce vendredi 6 février mener des frappes aériennes contre les positions du groupe État islamique en Syrie, en représailles à l’exécution d’un de ses pilotes sauvagement exécuté, c’est sur des sites jihadistes que le groupe terroriste a choisi de répliquer.
Dans un communiqué, le groupe terroriste affirme qu’une Américaine, identifiée comme “Kayla Jean Mueller” et faisant partie de leurs otages a péri lors des raids de l’armée jordanienne. “L’aviation de la coalition croisée a bombardé une position en dehors de la ville de Raqa après les prières du vendredi. Aucun combattant n’a été touché mais nous pouvons confirmer qu’une otage américaine a été tuée par les frappes”, a indiqué le groupe terroriste. Pas de photos du corps de l’otage sur ce communiqué, seulement des images des bâtiments détruits.
Pour l’heure, le département d’État américain n’a pas confirmé, ni infirmé l’annonce du décès de la jeune femme, une humanitaire kidnappée à Alep l’année dernier. La Maison Blanche a pourtant indiqué ne pas disposer “de signe tangible pour l’instant” de la mort d’une otage américaine lors d’un raid de la coalition contre le groupe État islamique en Syrie.
Ces raids ont visé “des positions et des dépôts abritant des véhicules militaires et des chars, à l’est et à l’ouest de la ville de Raqa”, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). D’après cette même source, les frappes aériennes de vendredi ont coûté la vie à “au moins 30 jihadistes, mais certainement plus.”
Le gouvernement jordanien a quant à lui fait part de son scepticisme devant l’annonce de la mort de l’otage. “Ce n’est pas logique, a estimé le porte-parole du gouvernement. Comment peuvent-ils identifier un avion jordanien d’aussi loin ? Qu’est-ce que l’Américaine faisait dans un dépôt d’armes ? Cela fait partie de leur propagande criminelle.”