Politique

Service national, cyberjihadisme, liberté d’expression … Les phrases du weekend

Tous les lundis matin, 3millions7 vous pro­pose un tour d’hori­zon des réac­tions du week-end sur les sujets touchant à l’après-Charlie.

Bruno Le Roux : Certains quartiers où l’égalité, le droit des femmes et la République ont reculé. ” (18h Politique sur I‑Télé, dimanche)

Pour décrire ces quartiers “ghet­toïsés”, le patron des députés PS Bruno Le Roux s’est bien gardé d’u­tilis­er le mot d’ “apartheid” sur I‑Télé ce dimanche. Manuel Valls, qui l’avait pronon­cé lors de ses voeux à la presse, la semaine dernière, a été rapi­de­ment recadré par François Hol­lande.

Bruno Le Roux a évo­qué la sit­u­a­tion de “cer­tains quartiers où l’é­gal­ité, le droit des femmes et la République ont reculé”, plaidant pour la mise en oeu­vre d’un ser­vice civique qui per­me­t­trait d’amélior­er leur sit­u­a­tion, et de favoris­er le bras­sage des populations.

Xavier Bertrand : “Je suis pour la mise en place d’un service national obligatoire.” (Le Grand Rendez-Vous sur Europe 1 — I‑Télé — Le Monde, dimanche)

Invité du “Grand ren­dez-vous Europe 1- I Télé ‑Le Monde”, le maire UMP de Saint-Quentin (Picardie) l’a martelé : il veut un “ser­vice nation­al oblig­a­toire”. Il va dépos­er une propo­si­tion de loi dès cette semaine deman­dant au prési­dent de la République d’or­gan­is­er une référen­dum sur le sujet.

Le tout nou­veau can­di­dat à la prési­dence de la prochaine grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie estime que 80% Français y sont favor­ables. Le ser­vice nation­al selon Xavier Bertrand, c’est un dis­posi­tif oblig­a­toire pour les filles et les garçons, d’une durée de 3 mois min­i­mum avec pos­si­bil­ité de pro­longer, pour ceux qui le souhaitent.

Selon l’élu UMP, cette mesure con­cern­erait 650 000 jeunes par an, pour un coût d’1 mil­liard et demi d’eu­ros. “Il fau­dra faire des économies ailleurs, la poli­tique du loge­ment par exem­ple, l’aide médi­cale d’Etat qu’on sup­primera.” a déclaré Xavier Bertrand.

Jean-Luc Mélenchon : “La seule liberté sans limites, c’est la liberté de conscience.” (Le 12/13 dimanche sur France 3)

Alors que les pour­suites pour “apolo­gie du ter­ror­isme” se mul­ti­plient depuis les atten­tats du début jan­vi­er et les inci­dents recen­sés au cours des min­utes de silence, le leader du Par­ti de gauche a livré sa vision de la lib­erté d’ex­pres­sion sur France 3 ce dimanche. “En France la seule lib­erté sans lim­ites, c’est la lib­erté de con­science. La lib­erté d’expression con­naît des excep­tions. Les valeurs inscrites sur nos bâti­ments publics sont Lib­erté, Egal­ité et Fra­ter­nité. Il n’y a pas de place pour l’injure raciste et l’apologie du terrorisme”.

Stéphane Richard : “Il faut un outil efficace pour lutter contre le cyber-jihadisme.” (Le Grand Jury sur RTL, dimanche)

La lutte con­tre le jihadisme se mène aus­si sur Inter­net. Plusieurs opéra­teurs de télé­com­mu­ni­ca­tion ont été mis à con­tri­bu­tion par le gou­verne­ment, pour ren­forcer les capac­ités de détec­tion et de blocage des sites jihadistes.

Invité du “Grand Jury” de RTL, le PDG d’O­r­ange, Stéphane Richard, a assuré dimanche avoir dévelop­pé les investisse­ments per­me­t­tant de “mieux repér­er et blo­quer (les) sites” de prosé­lytisme. “Nous avions un dis­posi­tif qui nous per­me­t­tait de blo­quer jusqu’à 20 sites faisant l’apolo­gie ou la pro­mo­tion du ter­ror­isme par jour et 1.000 au total, nous avons mon­té cette capac­ité à plusieurs mil­liers de sites “, a déclaré le patron du groupe.

Nathalie Kosciusko-Morizet : “Les Français ont besoin de solutions radicales.” (Bourdin Direct sur BFM TV, ce lundi matin)

La vice-prési­dente de l’UMP veut “pos­er la ques­tion du place­ment des enfants qui, dans leurs familles, sont entraînés dans une dérive de rad­i­cal­i­sa­tion”. Nathalie Kosciusko-Morizet cite l’ex­em­ple de Mul­house, où des “dizaines d’en­fants (…) arrivent tous les jours en retard à l’é­cole parce qu’ils sont emmenés à la prière par leurs par­ents”. Elle pour­suit: “La dérive rad­i­cale, c’est une mal­trai­tance. Ça le con­duit où, l’en­fant, d’aller à la prière et pas à l’é­cole ?

Inter­rogée sur les inci­dents qui ont mar­qué la minute de silence dans cer­tains étab­lisse­ments sco­laires, la député de l’Es­sonne estime que l’at­ti­tude de Najat Val­laud-Belka­cem, la min­istre de l’E­d­u­ca­tion, “n’é­tait pas à la hau­teur”.