Le lycée musulman Averroès de Lille, qui avait été lourdement critiqué par un ex-professeur de philosophie — Soufiane Zitouni — par le biais de tribunes parues dans Libération, a globalement été blanchi des soupçons qui pesaient sur lui.
Alors que l’ancien professeur décrivait au lycée Averroès “un territoire musulman sous contrat avec l’État (…) qui joue un double jeu avec notre république laïque” et “diffuse de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme”, les inspecteurs de l’Académie de Lille ont conclu, suite à leur inspection du 11 février dernier, que “les termes du contrat de l’établissement avec l’État (étaient) globalement respectés”.
Quelques points à clarifier
Les conclusions du rapport de l’inspection académique rendu le 13 février mentionnent toutefois que certains points mériteraient une plus grand transparence, comme sur le “statut et la place du religieux dans l’établissement” qui doit être “clarifié” selon eux. Le rectorat par exemple de “dissocier plus clairement les instances de l’association Averroès de celles de l’établissement” ou de “lever les ambiguïtés entre l’enseignement de la philosophie et le cours optionnel d’éthique religieuse”.
Pas de “traces” d’antisémitisme
En ce qui concerne les soupçons d’antisémitisme relevé par M. Zitouni, l’ex-professeur de philosophie dans ses tribunes, le rapport de l’inspection est très clair. N’ont été relevés “aucun fait d’antisémitisme, de radicalisation ni d’atteinte aux principes et aux valeurs de la République”, amenant l’inspection à dire qu’elle “désavoue totalement les accusations graves et infondées proférées par le professeur de philosophie”.
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