Justice

Face aux juges, Dieudonné invoque l’humour

Le procès de l’humoriste con­tro­ver­sé Dieudon­né a démar­ré ce mer­cre­di 28 jan­vi­er. Pour­suivi pour provo­ca­tion à la haine raciale, le polémiste a plaidé l’humour pour jus­ti­fi­er ses pro­pos tenus lors de son spec­ta­cle « Le Mur », dont des extraits avaient été dif­fusés par France 2 en décem­bre 2013.

“Tu vois, lui, si le vent tourne, je ne suis pas sûr qu’il ait le temps de faire sa valise. Quand je l’en­tends par­ler, Patrick Cohen, je me dis, tu vois, les cham­bres à gaz… Dom­mage.”, avait déclaré Dieudonné.

Lors de son audi­ence, il s’est défendu par un “con­texte général” de polémique l’op­posant au jour­nal­iste de France Inter, qui l’au­rait rangé dans la caté­gorie “des cerveaux malades” pour jus­ti­fi­er son refus de l’in­viter, une insulte raciste, selon lui. La réponse “se situ­ait sur mon ter­rain, l’hu­mour”, a assuré le polémiste.

Dieudon­né est aus­si pour­suivi pour d’autres pro­pos tenus au cours du même spec­ta­cle : “Je n’ai pas à pren­dre par­ti entre les juifs et les nazis. Je n’é­tais pas né, je ne sais pas qui a provo­qué qui, qui a volé qui. Mais j’ai ma petite idée”. Il a assuré à l’au­di­ence qu’il s’agis­sait d’un “ressort comique” : “je suis comique, je ne donne pas des cours d’His­toire”. “Un humoriste peut se per­me­t­tre d’ou­vrir toutes les portes”, a‑t-il estimé, soulig­nant “avoir été là pour défendre Char­lie Heb­do”.

Enfin, Dieudon­né était pour­suivi pour “Shoah nanas”, par­o­die d’une chan­son d’An­nie Cordy. Elle a été mise au point lors “d’un ate­lier de chan­sons potach­es” et est régulière­ment réclamée par ses fans, a jus­ti­fié mer­cre­di le polémiste.

Le pro­cureur a req­uis 300 jours amende à 100 euros, soit au total 30 000 euros. Le juge­ment a été mis en délibéré au 19 mars.

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