Jeudi 29 janvier s’ouvrira le traditionnel festival de bandes dessinées d’Angoulême. Près de quinze jours après les attentats qui ont touché le journal satirique Charlie Hebdo, la ville a voulu marquer le coup pour cette 42e édition. Une banderole hommage aux dessinateurs décédés a été déployée mercredi 28 janvier sur la façade de la mairie de la ville.
Une quarantaine de Unes, qui ont marqué l’histoire de Charlie Hebdo, seront également exposées dans la ville sur des panneaux électoraux. Ce dimanche 1er février, une place d’Angoulême sera même rebaptisée Place Charlie Hebdo.
Enfin, une exposition intitulée « Une histoire de Charlie » sera organisée dès vendredi et durera jusqu’au 8 mars, au Musée de la Bande dessinée d’Angoulême.
Le festival a également bousculé ses habitudes pour cette année spéciale. Un « Prix Charlie de la liberté d’expression » a été créé. Il sera remis cette année aux dessinateurs disparus Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski.
Dès l’année prochaine, il récompensera des dessinateurs persécutés dans leur pays ou qui se battent pour la liberté d’expression. Un “Grand prix spécial” sera également attribué ce jeudi au journal Charlie Hebdo pour “l’ensemble de son oeuvre” a dévoilé, il y a une semaine, le directeur général du festival Franck Bondoux.
Un album virtuel a également vu le jour sur internet jesuischarlie@bdangouleme.com. Il a déjà recueilli plus de mille contributions de dessinateurs français et étrangers.
Photo d’en-tête : Une banderole en hommage à Charlie Hebdo a été déployée ce mercredi sur la façade de l’hôtel de ville d’Angoulême (Pierre Dufour/AFP)