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Destruction de Nimroud par l’EI : l’UNESCO dénonce un “crime de guerre” et saisit l’ONU

Le groupe État islamique (EI) s’en est pris, jeu­di, aux ruines assyri­ennes de Nim­roud, en Irak, après avoir détru­it des sculp­tures pré-islamiques d’une grande valeur à Mossoul.

L’EI a “pris d’as­saut la cité his­torique de Nim­roud et a com­mencé à la détru­ire avec des bull­doz­ers”, a annon­cé le min­istère du Tourisme et des Antiquités.

L’Unesco a dénon­cé ces destruc­tions, l’as­sim­i­lant à un “crime de guerre”.

Nous ne pou­vons pas rester silen­cieux. La destruc­tion délibérée du pat­ri­moine cul­turel con­stitue un crime de guerre, et j’en appelle à tous les respon­s­ables poli­tiques et religieux de la région à se lever con­tre cette nou­velle bar­barie”, a écrit dans un com­mu­niqué la direc­trice générale de l’Unesco, Iri­na Bokova.

Elle a indiqué avoir “saisi le prési­dent du Con­seil de sécu­rité des Nations unies, et la pro­cureure de la Cour Pénale Inter­na­tionale sur ce sujet”, et appelé “l’ensem­ble de la com­mu­nauté inter­na­tionale” à “unir ses efforts” pour “stop­per cette cat­a­stro­phe”.

Les orig­ines de Nim­roud, situé sur les rives du Tigre, au sud-est de Mossoul, remonte au 13e siè­cle avant JC. Les archéo­logues craig­nent que la ville d’Ha­tra, inscrite au pat­ri­moine de l’UNESCO, soit la prochaine cible.

Les jihadistes détru­isent les stat­ues et les tombes qui, selon eux, favorisent l’i­dola­trie. Une pra­tique mar­ginale, même chez les courants religieux les plus traditionnels.

(avec AFP)