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Un jihadiste présumé transféré aux autorités belges

Un des deux frères belges inter­pel­lés en France après le déman­tèle­ment en jan­vi­er d’une cel­lule jihadiste qui plan­i­fi­ait des atten­tats en Bel­gique, a été remis aux autorités de son pays, a‑t-on appris mar­di auprès du par­quet fédéral.

Comme le prévoit la procé­dure en Bel­gique, Souhaib El Abdi, 25 ans, devrait pass­er “dans les jours qui vien­nent” devant un juge pour con­firmer son place­ment en détention.

Le jeune homme est soupçon­né de “par­tic­i­pa­tion aux activ­ités d’un groupe ter­ror­iste” et de “recrute­ment” pour le compte de la cel­lule déman­telée, qui voulait “tuer des policiers sur la voie publique et dans les com­mis­sari­ats”, selon la jus­tice belge.

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Les frères El Abdi avaient été inter­pel­lés par les douaniers français le même soir à Modane, en Savoie, au moment où ils pas­saient en Ital­ie. Dans un pre­mier temps, Souhaib El Abdi avait refusé sa remise aux autorités belges, avant de don­ner son accord devant la cour d’ap­pel de Paris début févri­er. Son frère aîné, Ismaël El Abdi, 32 ans, avait lui été remis fin jan­vi­er par la France à la Belgique.

Les deux hommes avaient pris la fuite le 15 jan­vi­er, juste après le déclenche­ment d’une opéra­tion antiter­ror­iste de grande enver­gure de la police belge. Les forces de l’or­dre avaient don­né l’as­saut con­tre un apparte­ment à Verviers, dans l’Est de la Bel­gique, où se trou­vaient trois jihadistes pré­sumés. Deux d’en­tre eux avaient répliqué à l’arme automa­tique et étaient morts dans la fusil­lade qui s’en était suivie.

Abdel­hamid Abaaoud, le cerveau pré­sumé de la “cel­lule de Verviers”, a revendiqué le 12 févri­er avoir plan­i­fié des atten­tats en Bel­gique, dans une inter­view pub­liée dans le mag­a­zine en anglais du groupe Etat islamique, Dabiq. Il est tou­jours recherché.

Le trans­fert de Souhaib El Abdi porte à cinq le nom­bre de sus­pects incar­cérés en Bel­gique en lien avec cette affaire. Cinq hommes avaient été inculpés dans la foulée de l’opéra­tion pour “appar­te­nance à un groupe ter­ror­iste”, et trois d’en­tre eux placés en déten­tion provisoire.

Depuis, la Bel­gique est placée en niveau d’alerte “grave”, et des mil­i­taires ren­for­cent la police pour assur­er la pro­tec­tion d’en­droits sen­si­bles à Brux­elles et Anvers notamment.

(avec AFP)