La présidente du Front National, Marine Le Pen a accusé, vendredi 6 février, le gouvernement “d’utiliser la douleur du pays pour mieux l’anesthésier”, lors d’une conférence de presse à Nanterre au siège du parti.
Réagissant à la conférence de presse semestrielle de François Hollande, Marine Le Pen a affirmé :
“Je regrette infiniment l’indécence du gouvernement qui transforme le souvenir de ces attentats en une pure abstraction, un esprit. Il souhaite utiliser la douleur du pays pour mieux l’anesthésier”.
Elle a dénoncé le “recours quasi-obsessionnel à l’ ‘esprit du 11 janvier’. On a l’impression d’être dans un film de spiritisme”, a‑t-elle ironisé.
D’après elle, “l’intention du gouvernement est d’instrumentaliser jusqu’à plus soif les attentats.”
“Il s’agit de tenter d’entretenir une cohésion autour du président de la République et de ses ministres de manière artificielle pour atteindre plusieurs objectifs: remonter la cote de popularité, empêcher le débat sur communautarisme, terrorisme islamiste et immigration, faire oublier les responsabilités de l’UMP et du PS dans les échecs, adoucir la claque électorale qu’ils s’apprêtent à recevoir”.
Pour Mme Le Pen, cette évocation récurrente par M. Hollande d’un “esprit du 11 janvier” est une “forme de pression morale injustifiée sur la classe politique française et les Français.” L’eurodéputée a aussi estimé qu’il n’y avait eu dans cette conférence de presse “aucune annonce, aucun engagement nouveau”.