A Alep, son nom de guerre était Abou Moussab al-Jazrawi. Un responsable religieux du groupe Etat islamique a été relevé de ses fonctions, jeudi, pour avoir ouvertement critiqué l’exécution du pilote jordanien Maaz al-Kassasbeh, brûlé vif dans une cage par les membres de l’organisation terroriste.
Ce Saoudien a “expliqué que la façon dont (le pilote) avait été tué était une violation des traditions religieuses” lors d’une réunion hebdomadaire entre religieux et chef du groupe État islamique, rapporte le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, Rami Abdel Rahmane.
Un prédicateur jihadiste d’Al-Qaïda condamne
En Jordanie, un prédicateur jihadiste qui venait d’être libéré après trois mois de détention, a également condamné l’exécution par le feu du pilote, déclarant que «le geste est inacceptable pour toute religion». Cet homme, Abou Mohammed al-Maqdesi, est perçu comme le guide spirituel de plusieurs membres d’Al-Qaïda.
“Not acceptable”: Jihadi preacher lashes out at ISIS for burning to death Jordanian pilot http://t.co/FouQWz9Ory pic.twitter.com/9i2L8YgH9B
— CBS News (@CBSNews) 6 Février 2015
Pour justifier sa barbarie, le groupe Etat islamique se fonde sur la sourate dite “des abeilles” (an-Nahl) : “Et si vous punissez, infligez (à l’agresseur) une punition égale au tort qu’il vous a fait”. Des religieux musulmans soutiennent que le verset est tronqué. Cette sourate appellerait en vérité à la “patience” face aux ennemis. Dénonçant la barbarie du groupe terroriste, ils rappellent aussi un hadith (propos attribués à Mahomet) interdisant la torture et la mise à mort par le feu.