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Vigipirate : où en est-on aujourd’hui ?

Vigipirate : le palier urgence attentat est resté actif après les JO.

Dix ans après les attaques de Char­lie Heb­do, l’alerte urgence atten­tat, troisième niveau du plan nation­al Vigipi­rate est réac­tivée depuis avril 2024. 

Un mil­i­taire de l’opéra­tion sen­tinelle patrouille devant le musée du Lou­vre, Paris, sep­tem­bre 2023 (Pho­to d’Em­manuel Dunand / AFP).

 

Le plan Vigipi­rate ne date pas d’hi­er, ni même des atten­tas de Char­lie Heb­do, per­pétrés il aura tout juste dix ans le 7 jan­vi­er 2025. Seul plan nation­al dont la mis en œuvre est per­ma­nente, le plan Vigipi­rate est en vigueur depuis 1996. Le palier Urgence atten­tat, son niveau d’alerte max­i­male, a été de nou­veau déclenché en 2024. Il est tou­jours act­if aujourd’hui.

Gabriel Attal, alors Pre­mier min­istre, avait approu­vé le déclenche­ment de l’éch­e­lon max­i­male du plan Vigipi­rate au moment de l’at­ten­tat du Cro­cus City Hall en Russie, le 24 mars 2024. Le 7 mai 2024, le niveau de sécu­rité max­i­mal a été péren­nisé pour la péri­ode “été-automne 2024”, notam­ment en prévi­sion des Jeux olympiques et par­a­lympiques, mais aus­si de   ce con­texte géopoli­tique tendu.

La gestion temporaire d’une situation de crise

Les racines de ce plan gou­verne­men­tal “remon­tent à 1978”, explique Le club des juristes, mais c’est durant les atten­tats de Char­lie Heb­do et de Nice, entre 2015 et 2016, que le Secré­tari­at Général de la défense et de la sécu­rité nationale (SGDN) a imag­iné le fonc­tion­nement actuel du plan Vigipirate.

Son pre­mier éch­e­lon, “vig­i­lance”, basé sur une cen­taine de mesures qui affectent dif­férents min­istères, est per­ma­nent. Les deux niveaux autres sont tem­po­raires. Le sec­ond, “sécu­rité ren­for­cée – risque atten­tat”, per­met à l’E­tat de répon­dre à un niveau élevé de la men­ace ter­ror­iste. Le troisième, “Urgence atten­tat”, est “par nature de plus courte durée”, indique le SGDSN. Il peut être déclaré suite à une attaque ter­ror­iste, per­me­t­tant à l’E­tat de gér­er une sit­u­a­tion de crise en mobil­isant des moyens excep­tion­nels. Lors de sa réac­ti­va­tion en 2024, Gabriel Attal avait annon­cé la mobil­i­sa­tion de 4000 mil­i­taires sup­plé­men­taires, s’a­joutant aux 3000 mil­i­taires déjà en fonc­tion sur le terrain.

Pourquoi l’urgence est-elle maintenue ?

“De manière con­comi­tante, indi­quait la pré­fec­ture de l’Ain en mai 2024, les évène­ments qui se déroulent en Ukraine, en Russie et au Proche-Ori­ent con­tribuent à dégrad­er la sit­u­a­tion géopoli­tique inter­na­tionale et lais­sent crain­dre la pos­si­bil­ité du retour d’une men­ace ter­ror­iste pro­jetée sur le ter­ri­toire national.” 

Le gou­verne­ment estime que le con­texte géopoli­tique reste ten­du. Ce lun­di, suite aux atten­tat de min­istre de l’In­térieur Bruno Retail­leau “a adressé ce lun­di un télé­gramme aux préfets, ain­si qu’aux patrons de la police et de la gen­darmerie, indique Le Figaro, pour leur deman­der de con­serv­erune vig­i­lance max­i­male et de ren­forcer les dis­posi­tifs de sécu­rité sur l’ensemble du ter­ri­toire à l’occasion des grands rassem­ble­ments””.