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Khaled, 14 ans, ex-enfant soldat de l’EI, témoigne

Il y a un an, Khaled, 14 ans avait rejoint les rangs du groupe Etat islamique. Blessé au com­bat puis mirac­uleuse­ment libéré, il racon­te son his­toire à une jour­nal­iste du Huff­in­g­ton Post (en anglais).

Réfugié depuis en Turquie, il met en garde: “Ne rejoignez pas l’EI”, “Ils suiv­ent un mau­vais chemin”.
Natif de Deir al-Zour, dans l’est de la Syrie, le jeune garçon a vu sa ville détru­ite par l’ar­mée et ses cousins rejoin­dre les rebelles de l’Ar­mée syri­enne libre avant de décider d’aller voir les com­bat­tants du groupe Etat islamique. “J’avais enten­du qu’ils étaient bons, qu’ils étaient avec la révo­lu­tion”, racon­te t‑il.

Recrutés avec une trentaine d’autres enfants dans un camp à 100km de Raqqa, place forte de l’or­gan­i­sa­tion, il était payé 37 dol­lars par mois. Un pro­gramme d’en­traîne­ment vio­lent était réservé aux enfants, faisant par­tie d’une stratégie de l’or­gan­i­sa­tion pour désen­si­bilis­er les jeunes com­bat­tants. Le 13 jan­vi­er dernier, le groupe Etat islamique avait ain­si pub­lié une vidéo mon­trant un enfant exé­cu­tant deux “espi­ons russes”.

C’est lors d’une vis­ite de sa mère que Khaled a pu s’échap­per, négo­ciant quelques jours de vacances pour ne plus revenir. Chez ses par­ents, il a fait face aux accu­sa­tions des rebelles d’Al-Qae­da en Syrie, enne­mis du groupe Etat islamique. Finale­ment passé sous une fausse iden­tité en Turquie, le jeune Khaled vit aujour­d’hui sans sa famille, dans un hôtel avec d’autres réfugiés.