Aucun amendement n’ajoutera un “secret des affaires” à la loi Macron, révèle ce matin Le Monde. Après plusieurs jours de polémique, le ministre de l’Economie renonce à cette clause qui, pour lutter contre l’espionnage industriel, permettait aux entreprises de poursuivre quiconque aurait divulgué une information ou un document non-public leur appartenant. Les peines prévues pour les contrevenants étaient de trois ans de prison ferme et 375 000 euros d’euros d’amende, ou sept ans et 750 000 euros si les “intérêts économiques essentiels de la France” étaient concernés. Les syndicats de journalistes s’opposaient à ce projet dans lequel ils voyaient “une arme de dissuasion massive contre le journaliste”. L’idée d’un secret des affaires aurait été abandonnée hier dans la soirée après une discussion entre Emmanuel Macron et François Hollande. Pour le président, il n’était “ni opportun, ni judicieux” de maintenir le texte en l’état.