Vigipirate : le palier urgence attentat est resté actif après les JO.
Dix ans après les attaques de Charlie Hebdo, l’alerte urgence attentat, troisième niveau du plan national Vigipirate est réactivée depuis avril 2024.
Le plan Vigipirate ne date pas d’hier, ni même des attentas de Charlie Hebdo, perpétrés il aura tout juste dix ans le 7 janvier 2025. Seul plan national dont la mis en œuvre est permanente, le plan Vigipirate est en vigueur depuis 1996. Le palier Urgence attentat, son niveau d’alerte maximale, a été de nouveau déclenché en 2024. Il est toujours actif aujourd’hui.
Gabriel Attal, alors Premier ministre, avait approuvé le déclenchement de l’échelon maximale du plan Vigipirate au moment de l’attentat du Crocus City Hall en Russie, le 24 mars 2024. Le 7 mai 2024, le niveau de sécurité maximal a été pérennisé pour la période “été-automne 2024”, notamment en prévision des Jeux olympiques et paralympiques, mais aussi de ce contexte géopolitique tendu.
La gestion temporaire d’une situation de crise
Les racines de ce plan gouvernemental “remontent à 1978”, explique Le club des juristes, mais c’est durant les attentats de Charlie Hebdo et de Nice, entre 2015 et 2016, que le Secrétariat Général de la défense et de la sécurité nationale (SGDN) a imaginé le fonctionnement actuel du plan Vigipirate.
Son premier échelon, “vigilance”, basé sur une centaine de mesures qui affectent différents ministères, est permanent. Les deux niveaux autres sont temporaires. Le second, “sécurité renforcée – risque attentat”, permet à l’Etat de répondre à un niveau élevé de la menace terroriste. Le troisième, “Urgence attentat”, est “par nature de plus courte durée”, indique le SGDSN. Il peut être déclaré suite à une attaque terroriste, permettant à l’Etat de gérer une situation de crise en mobilisant des moyens exceptionnels. Lors de sa réactivation en 2024, Gabriel Attal avait annoncé la mobilisation de 4000 militaires supplémentaires, s’ajoutant aux 3000 militaires déjà en fonction sur le terrain.
Pourquoi l’urgence est-elle maintenue ?
“De manière concomitante, indiquait la préfecture de l’Ain en mai 2024, les évènements qui se déroulent en Ukraine, en Russie et au Proche-Orient contribuent à dégrader la situation géopolitique internationale et laissent craindre la possibilité du retour d’une menace terroriste projetée sur le territoire national.”
Le gouvernement estime que le contexte géopolitique reste tendu. Ce lundi, suite aux attentat de ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau “a adressé ce lundi un télégramme aux préfets, ainsi qu’aux patrons de la police et de la gendarmerie, indique Le Figaro, pour leur demander de conserver “une vigilance maximale et de renforcer les dispositifs de sécurité sur l’ensemble du territoire à l’occasion des grands rassemblements””.