La phase 2 du déconfinement approche mais les indicateurs épidémiques nationaux sont loin d’atteindre le cap des 5 000 nouveaux cas positifs quotidiens. Lors de son allocution le 24 novembre dernier, le président de la République, Emmanuel Macron, l’avait fixé comme objectif avant d’entamer la deuxième phase du déconfinement, comprenant notamment la mise en place d’un couvre-feu nocturne. Mais ce chiffre des 5 000 nouveaux cas quotidiens semble désormais inatteignable à une semaine de l’échéance. Qu’en est-il de la situation en Ile-de-France ?
Selon les derniers chiffres de Santé publique France, la région francilienne fait partie des bons élèves sur le plan national. Au 7 décembre, l’Ile-de-France dénombre 60% de lits occupés par des patients atteints du Covid-19, contre 63 % en moyenne dans l’ensemble du pays.
Le pic épidémique de la deuxième vague, atteint le 8 novembre dernier, est désormais un lointain souvenir. Le chiffre de 541 nouvelles personnes admises à l’hôpital, selon une moyenne lissée sur une semaine, marquait alors le sommet de la seconde vague dans la région. Un mois plus tard, on n’en dénombre plus que 184 et ce chiffre continue de décroître.
L’autre indicateur très prometteur est le taux d’incidence. Cette variable, scrutée de près par les autorités sanitaires, décompte le nombre de tests positifs pour 100 000 habitants sur une semaine. En France, ce chiffre pointait à 86,26 au 4 décembre, niveau rouge, le plus élevé, selon la classification nationale. Seule la Seine-et-Marne (77) dépasse légèrement cette moyenne en Ile-de-France, avec 87,45 cas pour 100 000 habitants. Pour les sept autres départements franciliens, ce chiffre est inférieur. Paris fait d’ailleurs partie des 18 départements de l’Hexagone à afficher un taux d’incidence inférieur à 50.
Le gouvernement doit se réunir dans la matinée du 9 décembre dans le cadre d’un conseil de défense, avant le point hebdomadaire de Jean Castex, jeudi 10 décembre à 18 h. Cette réunion a pour vocation de faire le point sur l’épidémie en France et de décider ou non d’un prolongement de la phase 1, si les objectifs épidémiques ne sont pas remplis. L’une des options envisagées par le gouvernement serait de prolonger la fermeture des lieux culturels comme les cinémas et théâtres, clos depuis le 28 octobre.