En cette fin octobre aux accents hivernaux, Venise connaît une montée des eaux exceptionnelle. La ville, construite à seulement un mètre au-dessus du niveau de la mer, est régulièrement bloquée par des crues. Plus encore, chaque année, la ville s’enfonce un peu plus dans le sol marécageux. À cause du réchauffement climatique, la question n’est plus de savoir si mais quand la cité des Doges sera engloutie par les eaux. Plusieurs facteurs sont à l’œuvre pour expliquer ce phénomène.
Le Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat (GIEC) pointe le réchauffement climatique. Dans son rapport d’octobre 2018, le GIEC indique qu’en limitant le réchauffement climatique à +1,5°C d’ici 2100, les océans monteraient tout de même de 26 à 77 cm. À +2°C, les océans gagneraient entre 36 et 87 cm. Ces chiffres inquiètent d’autant plus quand on sait que la majorité de la population terrestre vit désormais sur les côtes. Miami est, par exemple, construite à seulement deux mètres au-dessus du niveau de l’eau. Malgré sa richesse et ses 463 000 habitants, la montée des eaux en fait une des villes les plus vulnérables de l’hémisphère Nord.
Amsterdam, Bangkok, San Francisco, Bombay : tous les continents sont à court, moyen ou long termes concernés. Reste que le phénomène est particulièrement difficile à anticiper, tant les variables sont multiples : fonte des glaces, construction humaine, catastrophes naturelles…
Voici une carte non exhaustive des destinations les plus touristiques du monde menacé par la montée des eaux. Vous pourrez ainsi choisir votre prochaine destination de vacances… avant que celle-ci ne devienne la nouvelle Atlantide.
À noter tout de même : le trafic aérien est responsable de 3% de la production du CO2 mondial. Prendre l’avion pour visiter les villes présentées serait donc paradoxal si l’on souhaite ralentir le réchauffement climatique. À titre informatif, un aller-retour Paris / New York en avion produit environ 750g de Co2, soit autant qu’un français en trois mois.