Sécurité, Terrorisme

Renseignement : la déontologie des agents mise en doute

« Une insulte. » C’est ce qu’a dénon­cé, mer­cre­di 6 mai, le Syn­di­cat des com­mis­saires de la police nationale (SCPN), réagis­sant aux pro­pos tenus le même jour par Jean-Marie Delarue, le prési­dent de la Com­mis­sion nationale de con­trôle des inter­cep­tions de sécu­rité (CNCIS).

Inter­rogé sur RTL sur les méth­odes des policiers qui seront mis­es en place une fois la loi sur le ren­seigne­ment pro­mul­guée, Jean-Marie Delarue a notam­ment assuré :

« Les ser­vices devront con­sign­er les tech­niques qu’ils emploient sur des grands reg­istres qui seront mis à dis­po­si­tion de la Com­mis­sion de con­trôle (CNCTR). Ce ne sont pas les don­nées elles-mêmes mais la consigna­tion de tel ou tel ser­vice de police qu’elle aura à dis­po­si­tion. Or, le principe de sincérité n’est pas le pre­mier que l’on apprend dans les écoles de police. »

C’est cette dernière phrase qui a heurté les syn­di­cats policiers, choqués que la « sincérité » des agents puisse être ain­si mise en doute. Selon le SCPN, ces pro­pos sont blessants car « mal­hon­nêtes intel­lectuelle­ment » et « sans lien avec la réal­ité ».

Pour que Jean-Marie Delarue puisse con­stater par lui-même qu’il avait tort, le SCPN l’a invité à se ren­dre dans une école de police pour y suiv­re « un cycle com­plet de for­ma­tion ». Il pour­ra y décou­vrir l’essence de l’en­seigne­ment don­né aux agents du renseignement.

 

(Avec AFP)

(Crédits pho­to : Eric Wal­ter / Wikimedia)