Certains sont assiégés, d’autres ont disparu. Les troupes fidèles à Bachar al-Assad vivent l’enfer à Jisr al-Choughour. Depuis une semaine, cette ville stratégique est aux mains d’Al-Qaïda et de ses alliés rebelles.
Plus de 150 d’entre eux sont retranchés dans un hôpital et tentent de résister aux assauts du groupe terroriste. Par ailleurs, le sort de près de 200 combattants loyalistes et leurs familles qui avaient été capturés au moment de la prise de la ville reste inconnu selon l’OSDH.
Lundi, le ministère syrien des Affaires étrangères avait affirmé que “des terroristes ont massacré près de 200 civils, en majorité des femmes et des enfants à Ichtabraq, près de Jisr al-Choughour”.
Proche de la frontière turque et à la périphérie de la province de Lattaquié, fief de Bachar el Assad, Jisr al-Choughour est tombée le 25 avril aux mains du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, et ses alliés rebelles, après à peine quatre jours de combats.
Défaites successives pour Assad
Le régime a perdu de nombreuses régions ces dernières semaines. Selon des analystes, les parrains régionaux de la rébellion, la Turquie, l’Arabie saoudite et le Qatar ont décidé de mettre de côté leur rivalités pour donner plus d’armes aux rebelles, afin de stopper l’avancée du régime et contenir l’influence de leur rival régional l’Iran, un des principaux alliés de Bachar al-Assad.
Sur un autre front, des groupes rebelles ont réussi à chasser jeudi des combattants affiliés à l’organisation extrémiste Etat islamique (EI) après trois jours d’affrontements au passage de Qouneitra, qui donne sur la partie du Golan annexée par Israël, d’après l’OSDH.
Ces combattants, qui étaient secrètement pro-EI, faisaient partie d’une coalition de rebelles qui avait pris le contrôle en septembre dernier de ce passage stratégique, chassant le régime syrien de cette zone.
Mais lundi soir, ces mêmes combattants ont tendu une embuscade à leurs anciens alliés dans cette région du sud de la Syrie, tuant six d’entre eux, et provoquant de violents combats.
Bien qu’ils soient tous deux d’idéologie jihadiste, le Front Al-Nosra et l’EI sont rivaux sur le terrain en Syrie.
Le conflit a également fait des morts à Alep (nord), ex-capitale économique du pays, où selon les médias officiels, sept civils ont péri et 35 ont été blessés par des obus tirés par les rebelles sur le centre-ville. L’OSDH a fait état de six morts.
(Avec AFP)