Lundi soir, Nerdin Ibric, 24 ans, s’est rendu devant le commissariat de Zvornik à bord d’une voiture et a ouvert le feu au fusil sur un policier qui a succombé à ses blessures.
Il est ensuite entré dans le commissariat et a continué à tirer sur les forces de l’ordre, toutes serbes, avant d’être abattu pendant la fusillade. Le choix du lieu n’est pas anodin, Zvornik à l’est de la Bosnie, se trouve dans la Republika Srpska, entité serbe du pays.
Dragan Lukac, ministre de l’Intérieur de la Republika Srpska, a fait part de sa crainte “de développement plus graves dans toute la Bosnie”.
Depuis cette attaque, la sécurité a été renforcée autour des institutions de l’Etat dans les principales villes du pays, notamment à Sarajevo, la capitale, où le dispositif policier est important à en croire l’AFP. Parallèlement, un complice présumé a été arrêté, mardi 28 avril. Il serait lié, tout comme l’auteur de l’assaut du commissariat, à la “mouvance wahhabite”, a déclaré M. Lukac.
Les tensions sont toujours présentes dans cette partie de la Bosnie, vingt ans après les guerres qui ont ravagé les Balkans. L’antagonisme entre les communautés serbes orthodoxes et bosniennes musulmanes y est très actif. Les autorités craignent que ce genre d’événement se répande comme une traînée de poudre.