Politique

Valls souhaite que la réforme du droit d’asile soit adoptée avant l’été

Examinée début mai au Sénat, la réforme du droit d’asile est décriée par l’opposition, qui s’appuie sur un document très critique de la Cour des comptes.

Le chef du gou­verne­ment a appelé jeu­di, sur France Inter, à ce que la réforme du droit d’asile soit adop­tée « avant l’été, le plus rapi­de­ment pos­si­ble ». Exam­iné début mai au Sénat, ce pro­jet fait plus d’émules que prévu. Au cœur des débats, un doc­u­ment interne de la Cour des comptes, com­mandé par la com­mis­sion des lois mi-avril, qui se mon­tre très cri­tique envers un sys­tème d’asile « au bord de l’embolie ».

Manuel Valls, qui fustige l’opposition « incon­séquente » de la majorité séna­to­ri­ale, a rap­pelé que les délais de traite­ment des deman­des “ont déjà dimin­ué grâce aux réformes que nous avons menées, notam­ment celles qui con­cer­nent l’OF­PRA” (Office français de pro­tec­tion des réfugiés et apa­trides, NDLR).

Le séna­teur UMP Roger Karoutchi n’a pas tardé à riposter. “C’est le gou­verne­ment qui est incon­séquent”, a lancé l’élu des Hauts-de-Seine dans un com­mu­niqué, qui réclame “une seule loi asile/immigration (…) telle­ment l’asile est aujour­d’hui détourné par des réseaux d’im­mi­gra­tion clan­des­tine”.

La com­mis­sion des lois a décidé de se don­ner un délai sup­plé­men­taire “de quelques jours, voire de quelques semaines” pour exam­in­er le pro­jet de loi, qui vise à réduire de deux ans à neuf mois le délai de traite­ment des dossiers, et à gér­er l’engorgement actuel des capac­ités d’hébergement.

Crédit pho­to : CC-BY-SA Rami Salomon, Kineret Levi