« La Tunisie a tout pour déplaire aux djihadistes » rappelle le Monde dans son éditorial dont le titre est « le pays qui fait peur aux djihadistes ».
« La Tunisie les menace par ce qu’elle représente. Elle est le contre-modèle à abattre: elle prouve que la démocratie est parfaitement compatible avec un pays de culture islamique. Inadmissible pour la nébuleuse islamique », analyse le quotidien du soir.
« Le pays, d’où est originaire l’un des plus gros contingents de jihadistes étrangers en Irak et en Syrie, est rattrapé par le terrorisme » note Libération. Elodie Auffray rapporte que « sonnés », les Tunisiens « s’affichent aussi combatifs ».
De son côté, Le Figaro affirme que « l’Etat islamique a voulu punir des “croisés mécréants” « . Son envoyé spécial, Thierry Porte, souligne que « la classe politique et la société civile tunisiennes faisaient bloc en défilant, jeudi en fin d’après-midi devant le Bardo, pour exprimer leur rejet de l’islamisme radical ».
Dans L’Est Républicain, Alain Dusart évoque la dernière campagne publicitaire tunisienne destinée à relancer le tourisme : « la Tunisie, libre de tout vivre ». « L’audace de cette affirmation terrorise les terroristes… », estime l’éditorialiste.
« Qu’importent ces noms, l’âge, l’origine, et même les lieux où leur destin a basculé, qu’importe s’ils caricaturaient, visitaient un musée (…), qu’importe si ceux-là priaient et quel Dieu, ou s’ils ne priaient pas : tous ont pour toujours un même visage : ils forment une poignante fraternité, celle des victimes », égrène Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi.
« Ce sont les mêmes victimes d’un même terrorisme, disons l’islamo-fascisme — puisqu’au moins cette expression a le mérite de nous dire l’évidence », ajoute-t-il.
« Je suis Tunisien », clame David Guévart, du Courrier Picard pour qui « l’angélisme a assez duré avec ces fous tueurs ».
(Avec AFP)