Salim Benghalem, un jihadiste français influent du groupe État islamique (EI), est soupçonné par les enquêteurs d’avoir joué un rôle dans les attentats de janvier, rapporte ce lundi 2 mars Le Parisien.
L’homme, installé en Syrie depuis 2012 et présent sur la liste des dix terroristes les plus recherchés par les États-Unis, aurait noué des liens étroits avec les frères Kouachi, auteurs de la fusillade meurtrière contre Charlie Hebdo. Des liens qui remontent à plusieurs années.
Incarcéré à Fresnes entre 2002 et 2008 dans le cadre d’une affaire de meurtres, Salim Benhgalem rencontre Mohamed El-Ayouni, pilier de la filière jihadistes des Buttes-Chaumont. A sa sortie de prison, Benghalem se met à fréquenter les membres de cette filière, à laquelle appartient Cherif Kouachi.
En 2010, Benghalem est placé en garde à vue dans l’affaire du projet d’évasion de Smaïn Aït Belkacem, un des auteurs de la vague d’attentats islamistes de 1995. Il échappe au procès, comme Cherif Kouachi. Selon Le Parisien, les deux hommes ne sont pas proches à l’époque, Benghalem affirmant ne connaitre Kouachi “que de vue”.
Le rapprochement avec la fratrie Kouachi s’opère entre 2010 et 2011. Un élément en atteste. Le 25 juillet 2011, Saïd Kouachi et Salim Benghalem apparaissent sur le registre des passagers d’un vol à destination du sultanat d’Oman, point d’étape avant le Yemen.
Ils sont également sur la liste d’un vol retour le 15 août. Selon les autorités américaines, les deux hommes auraient rencontré sur place l’imam americano-yéménite Anwar al-Awlaki, responsable d’Al-Qaida éliminé en septembre 2011 par la CIA.
En 2012, Benghalem part pour la Syrie, où il gravit les échelons du groupe EI. Depuis le mois de mai 2014, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt européen.