Culture

Au Burkina Faso aussi, le film Timbuktu divise

Le film Tim­buk­tu sera-t-il dépro­gram­mé au Burk­i­na Faso ? Ce  n’est en tout cas pas le souhait du prési­dent Michel Kafan­do, qui a appel­lé ce jeu­di les dirigeants du Fes­pa­co — l’un des plus grands fes­ti­vals de ciné­ma d’Afrique — à dif­fuser le film comme prévu. Alors que le fes­ti­val doit débuter same­di, les rumeurs de dépro­gram­ma­tion allaient bon train.

« Quelque chose qui pour­rait m’inciter à aller avec vous dans les salles de ciné­ma ces jours-ci, c’est si vous me promet­tez que vous allez dif­fuser le film Tim­buk­tu. Alors, très cer­taine­ment, je serai avec vous », a déclaré le prési­dent Kafando.

“Problèmes sécuritaires”

Le film du Fran­co-Mau­ri­tanien Abder­rah­mane Sis­sako racon­te la vie quo­ti­di­enne dans le nord du Mali, sous la coupe des jihadistes pen­dant plusieurs mois en 2012.

Il y a pas mal de prob­lèmes sécu­ri­taires qui se posent” autour de Tim­buk­tu, a estimé le min­istre de la cul­ture, inter­rogé par l’AFP, promet­tant de livr­er rapi­de­ment la “posi­tion offi­cielle” du gou­verne­ment sur le sujet.

Per­son­nelle­ment, je n’ai pas eu vent de men­aces sur le Burk­i­na ou sur de quel­con­ques intérêts (étrangers), mais il y a des men­aces partout où les islamistes pensent qu’on est en train de touch­er à des aspects de leur croy­ance”, a‑t-il com­men­té. En France aus­si, des men­aces de dépro­gram­ma­tion avaient pesé sur le film, dans un cli­mat post-atten­tat très tendu.

(Avec AFP)