Sécurité

Le modèle danois de déradicalisation à l’étude

Eric Ciot­ti, prési­dent (UMP) de la com­mis­sion d’en­quête par­lemen­taire sur la sur­veil­lance des fil­ières et des indi­vidus jihadistes, s’est ren­du lun­di au Dane­mark pour étudi­er le pro­gramme de “dérad­i­cal­i­sa­tion” des jihadistes, lancé en 2007. Accom­pa­g­né de cinq col­lègues, il est allé à Copen­h­ague, puis à Aarhus mar­di, dans la deux­ième ville du pays, afin de ren­con­tr­er les par­ties prenantes de ce pro­gramme de prévention.

Le Dane­mark l’a lancé en 2007 à Aarhus, et en 2009 dans la cap­i­tale danoise. Ce plan de réin­ser­tion se veut péd­a­gogique. Lorsqu’un jeune ren­tre de Syrie, il est inter­cep­té par les ser­vices de ren­seigne­ments. S’il l’accepte, il peut immé­di­ate­ment repren­dre ses études tout en béné­fi­ciant d’un accom­pa­g­ne­ment par des psy­cho­logues. Ce pro­gramme de réha­bil­i­ta­tion est coor­don­né par les pou­voirs publics, les ser­vices soci­aux et la police. Un men­tor est égale­ment assigné à chaque appren­ti pour l’aider à trou­ver un loge­ment ou un emploi, et suiv­re son cas.

Aucun cen­tre physique n’ex­iste, seule­ment une plate-forme télé­phonique qui reçoit les appels. La démarche est oblig­a­toire pour les mineurs mais volon­taire pour les majeurs.

Selon le gou­verne­ment, dans ce pays de 5,5 mil­lions d’habitants, 110 Danois ont rejoint les rangs jihadistes depuis 2012, ce qui en fait un des pre­miers con­tin­gents européens de jihadistes par rap­port à sa pop­u­la­tion. Cinquante sont revenus et seize sont morts là-bas.