Eric Ciotti, président (UMP) de la commission d’enquête parlementaire sur la surveillance des filières et des individus jihadistes, s’est rendu lundi au Danemark pour étudier le programme de “déradicalisation” des jihadistes, lancé en 2007. Accompagné de cinq collègues, il est allé à Copenhague, puis à Aarhus mardi, dans la deuxième ville du pays, afin de rencontrer les parties prenantes de ce programme de prévention.
Nous avons avec la commission d’enquête sur le djihâd auditionné l’unité déradicalisation de la mairie de #Copenhague pic.twitter.com/l3JyDNe8pn
— Eric Ciotti ن (@ECiotti) 16 Février 2015
Le Danemark l’a lancé en 2007 à Aarhus, et en 2009 dans la capitale danoise. Ce plan de réinsertion se veut pédagogique. Lorsqu’un jeune rentre de Syrie, il est intercepté par les services de renseignements. S’il l’accepte, il peut immédiatement reprendre ses études tout en bénéficiant d’un accompagnement par des psychologues. Ce programme de réhabilitation est coordonné par les pouvoirs publics, les services sociaux et la police. Un mentor est également assigné à chaque apprenti pour l’aider à trouver un logement ou un emploi, et suivre son cas.
Aucun centre physique n’existe, seulement une plate-forme téléphonique qui reçoit les appels. La démarche est obligatoire pour les mineurs mais volontaire pour les majeurs.
Selon le gouvernement, dans ce pays de 5,5 millions d’habitants, 110 Danois ont rejoint les rangs jihadistes depuis 2012, ce qui en fait un des premiers contingents européens de jihadistes par rapport à sa population. Cinquante sont revenus et seize sont morts là-bas.