Il y a un an, Khaled, 14 ans avait rejoint les rangs du groupe Etat islamique. Blessé au combat puis miraculeusement libéré, il raconte son histoire à une journaliste du Huffington Post (en anglais).
Réfugié depuis en Turquie, il met en garde: “Ne rejoignez pas l’EI”, “Ils suivent un mauvais chemin”.
Natif de Deir al-Zour, dans l’est de la Syrie, le jeune garçon a vu sa ville détruite par l’armée et ses cousins rejoindre les rebelles de l’Armée syrienne libre avant de décider d’aller voir les combattants du groupe Etat islamique. “J’avais entendu qu’ils étaient bons, qu’ils étaient avec la révolution”, raconte t‑il.
Recrutés avec une trentaine d’autres enfants dans un camp à 100km de Raqqa, place forte de l’organisation, il était payé 37 dollars par mois. Un programme d’entraînement violent était réservé aux enfants, faisant partie d’une stratégie de l’organisation pour désensibiliser les jeunes combattants. Le 13 janvier dernier, le groupe Etat islamique avait ainsi publié une vidéo montrant un enfant exécutant deux “espions russes”.
Latest #ISIS video (source just sent me) shows 2 accused #Russia FSB spies being shot dead by young child. pic.twitter.com/IkYHMfLDRl
— Tom Rogan (@TomRtweets) 13 Janvier 2015
C’est lors d’une visite de sa mère que Khaled a pu s’échapper, négociant quelques jours de vacances pour ne plus revenir. Chez ses parents, il a fait face aux accusations des rebelles d’Al-Qaeda en Syrie, ennemis du groupe Etat islamique. Finalement passé sous une fausse identité en Turquie, le jeune Khaled vit aujourd’hui sans sa famille, dans un hôtel avec d’autres réfugiés.