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Sous le drapeau noir, la vie à Raqqa n’est pas rose

Plus dis­suasif que la vidéo anti-jihad du gou­verne­ment : les témoignages des habi­tants de Raqqa, la cap­i­tale de l’E­tat Islamique. Al Jazeera com­pile dans un arti­cle les réc­its sur la ville.

On y apprend que le con­fort y est très som­maire. Les coupures d’élec­tric­ité y sont fréquentes. L’eau potable se fait rare, depuis que la coali­tion a bom­bardé les sta­tions de pom­page et d’épuration.

Zubair, un étu­di­ant et pho­tographe qui a fui la ville, racon­te : « La vie y est très triste. Presque aucun ser­vice n’est assuré. En marchant dans la rue, vous pou­vez être emmené de force à la mosquée pour prier ».

Les femmes ne peu­vent se promen­er autrement qu’en voile inté­gral et accom­pa­g­nées par un mari ou un frère. Elles ne peu­vent con­sul­ter de médecins homme, sauf en cas de blessure grave. Les médecins se font d’ailleurs rares. Ceux qui ont soigné d’autres fac­tions que l’or­gan­i­sa­tion Etat islamique ont été exécutés.

Depuis jan­vi­er, l’é­cole a été inter­rompue, le temps que les pro­grammes sco­laires et les livres soient épurés de tout con­tenu non islamique. En atten­dant, 670 000 enfants sont privés d’école.

Fumer du tabac ou écouter de la musique non islamique est inter­dit. La police religieuse al-His­bah con­trô­lent les télé­phones porta­bles à la recherche d’im­ages inappropriées.

Les enfants sont encour­agés à sig­naler les com­porte­ments inter­dits. Le régime leur offre 50$ pour chaque per­son­ne dénoncée.

Les déplace­ments sont ren­dus dif­fi­ciles. Les femmes de moins de 30 ans ont inter­dic­tion de quit­ter la ville. Les déplace­ments des hommes sont étroite­ments contrôlés

“On les déteste. Mis à part quelques per­son­nes qui prof­i­tent du sys­tème, per­son­ne ne veut d’eux ici”  racon­te un pro­prié­taire de mag­a­sins qui a fui en Turquie il y a six mois.