Justice

Taubira : “Nous devons comprendre” les jeunes qui partent faire le jihad

Inter­viewée sur iTélé depuis les États-Unis, la min­istre de la Jus­tice Chris­tiane Taubi­ra est rev­enue sur la poli­tique de la France en matière de lutte con­tre les fil­ières jihadistes. Elle veut notam­ment priv­ilégi­er le dia­logue face aux jeunes islamistes qui par­tent pour la Syrie, insis­tant sur le fait qu’il fal­lait non pas unique­ment les com­bat­tre mais aus­si les “com­pren­dre” afin “d’asséch­er leur ter­reau de recrute­ment”.

Il faut s’in­ter­roger sur quels sont les ressorts pro­fonds qui font que les jeunes sont récep­tifs à ce dis­cours de destruc­tion”, a‑t-elle expliqué. Inter­rogée sur ce qu’elle dirait à un jihadiste prêt à com­met­tre des atten­tats sur le sol français, la min­istre a répon­du : “Je prends le temps de lui par­ler.”

Évo­quant les mesures pris­es par le gou­verne­ment, Chris­tiane Taubi­ra a martelé qu’il fal­lait apporter “évidem­ment des répons­es de sécu­rité, évidem­ment des répons­es de jus­tice, mais aus­si des répons­es d’é­d­u­ca­tion”.

Enfin, la min­istre de la Jus­tice a répon­du sur la polémique causée par l’emploi du terme “apartheid” par le Pre­mier min­istre, Manuel Valls, pour qual­i­fi­er la sit­u­a­tion sociale de cer­tains quartiers. Se préser­vant de toute “querelle séman­tique”, elle a préféré évo­quer des “ter­ri­toires de ségré­ga­tion” mais a exprimé son accord sur l’analyse du chef du gouvernement.