Le ministre belge chargé de l’Aide à la jeunesse et des Maisons de justice en Wallonie et à Bruxelles, Rachid Madrane, a demandé à des auxiliaires de justice de recenser les signes de radicalisation parmi les personnes en liberté conditionnelle ou effectuant des travaux d’intérêt général.
Les fonctionnaires étaient appelés à répertorier, dans un délai de trois jours, tout “changement d’attitude”, comme, par exemple, “ne plus vouloir serrer la main d’une femme, devenir barbu ou s’habiller en respectant les critères du Coran alors que ce n’était pas le cas auparavant, abandon d’activités ludiques que la personne aimait faire avant, etc.”
Deux mois après le démantèlement d’une cellule jihadiste qui préparait des attentats en Belgique, cet appel a suscité une vive réaction de la part du syndicat chrétien CSC. L’un de ses responsables, Xavier Lorent, estime que ces critères ne sont pas objectifs et ne visent “qu’une sorte de radicalisme”. Il a déclaré :
“Ce n’est pas le rôle des assistants de justice, il ne vont pas se transformer en indicateurs de la police.”