Un père, dont le fils parti de Lunel est mort en octobre victime des bombardements de l’armée syrienne, a déposé une plainte pour “instigation à participer à une entente ou à un groupement terroriste”. La plainte vise le prosélytisme ayant amené Raphaël Amar à partir en Syrie, a précisé l’avocat Jean-Robert Phung, confirmant une information du Midi Libre.
Le procureur de la République Christophe Barret a cependant indiqué à l’AFP n’avoir pour l’instant “rien reçu sur (s)on bureau”.
Selon Me Phung, Raphaël Amar s’est converti à partir de 2010 et a été endoctriné sous l’influence de la mosquée de Lunel et d’une association sur laquelle “il faudra bien un jour enquêter”. “Il y avait des retraites avec Coran organisées dans l’arrière pays lunellois”, a ajouté l’avocat, selon lequel le jeune homme s’est rendu en Syrie pour “un service civil et non pour aller dans un camp de combattant”.
Le jeune homme avait “un but humanitaire”, celui d’aider un petit village à la frontière libano-syrienne, et “non celui de combattre”, a‑t-il insisté, assurant vouloir “comprendre comment un garçon issue d’une famille aimante, qui allait devenir ingénieur informaticien peut se faire endoctriner et radicaliser jusqu’à être embarquer vers la Syrie”. Le jeune homme était parti à Paris officiellement rendre un rapport de stage et avait annoncé le lendemain à ses parents par Skype qu’il était en Syrie.
Entre une dizaine et une vingtaine de jeunes de 18 à 30 ans originaires de Lunel, selon les sources, sont partis depuis octobre combattre en Syrie. Six d’entre eux, dont Raphaël Amar, y ont trouvé la mort, selon les autorités françaises.